Jouer avec Americas   
 Accueil  Civilisations  Histoire  Géographie  Littérature  Musique  Actualités  Astrologie  Voyages  Discussions  Annuaire  
Recherche

Rechercher sur Americas
Americas Info

Votre adresse E-Mail
Votre Courrier
 
Nom d'utilisateur     Mot de passe
Inscrivez-vous gratuitement

Services en Direct
Radio Americas
TV Americas
Chat Americas
Liste ICQ Americas
Correspondances
Cartes Postales
Vos Voyages
Forums
Géographie
  Argentine
  Belize
  Bolivie
  Brésil
  Chili
  Colombie
  Costa Rica
  Cuba
  Rép. Dominicaine
  Equateur
  Guatemala
  Guyana
  Guyane
  Haïti
  Honduras
  Mexique
  Nicaragua
  Panama
  Paraguay
  Pérou
  Salvador
  Surinam
  Uruguay
  Venezuela
Sites à voir
Statistiques
statistiques statistiques
Hit-Parade


Chili

Drapeau Chili

Chili
Carte Chili

Le Chili est un pays situé au sud-ouest de l'Amérique du Sud, bordé au nord par le Pérou, à l'est par la Bolivie et l'Argentine, et au sud et à l'ouest par l'océan Pacifique. Plusieurs archipels (celui des Chonos, l'île Wellington et le secteur occidental de la Terre de Feu) longent le littoral méridional chilien depuis l'île Chiloé jusqu'au cap Horn. Les autres îles appartenant au Chili sont les îles Juan Fernández, l'île de Pâques et l'île Sala et Gómez; toutes sont situées dans le Pacifique sud.
La superficie totale du pays est de 756 945 km2. La capitale et première ville est Santiago.

Votre avion pour le Chili   Réservez votre avion pour le Chili

Géographie
Société
Economie
Histoire



Géographie

S'étendant sur près de 4 270 km du nord au sud, le territoire a une largeur moyenne de 200 km environ, n'excédant jamais 350 km. Le relief est dominé par la longue chaîne des Andes qui s'étend sur toute la longueur du pays, du plateau bolivien, au nord, à la Terre de Feu, au sud.

On distingue trois types de relief d'est en ouest : la haute cordillère des Andes, à l'est, la Vallée centrale, formant une zone de plateaux, et la chaîne côtière occidentale.

La cordillère des Andes est plus large au nord qu'au sud. La région septentrionale est une zone de larges plateaux où se dressent de nombreuses montagnes dont les altitudes dépassent 6 100 m. C'est là que se trouve le point culminant du Chili, Ojos del Salado (6 893 m). La zone de plateau est dominée par le grand désert d'Atacama, qui renferme de vastes champs de nitrate et de riches gisements miniers (fer, cuivre, manganèse).

Au centre, le plateau s'ouvre sur une vallée, la Vallée centrale, longue d'environ 965 km. Large de 40 à 80 km, c'est la région du pays la plus peuplée. La dépression fertile située entre les fleuves Aconcagua et Bío Bío forme le cœur agricole du Chili. La partie centrale des Andes est moins large et moins élevée que la partie septentrionale. On y trouve les principaux cols andins. Le littoral de cette région offre les plus beaux ports naturels du pays. L'extrémité sud de la Vallée centrale est à Puerto Montt, au bord de la mer de Chiloé. Le long chapelet d'îles qui borde le littoral est formé par les sommets des chaînes côtières sous-marines. Dans cette région méridionale, de nombreux fjords découpent la côte. Les Andes méridionales dépassent rarement 1 830 m d'altitude; elles rejoignent le plateau de Patagonie.

Les nombreux fleuves qui irriguent le Chili sont plutôt courts, prenant leur source pour la plupart dans les Andes et se jetant dans le Pacifique, à l'ouest. Au nord et au centre, ils sont alimentés principalement par les neiges éternelles des Andes. Du nord au sud, on distingue, parmi les plus grands cours d'eau, le Loa (long de 362 km), l'Elqui, l'Aconcagua, le Maipo (long de 250 km et coulant au pied du volcan du même nom), le Maule (282 km), le Bío Bío (384 km) et l'Imperial.

L'extension en latitude du Chili, 17e au 56e degré de latitude sud, explique la diversité des climats. On distingue trois régions climatiques : le nord, de type aride, le centre, de type méditerranéen, et le sud, de type tempéré océanique.

Le nord est presque partout désertique et constitue l'un des déserts les plus arides au monde. Mais la présence au large du courant froid du Pérou, dit courant de Humboldt, et l'altitude modèrent les températures.


Société

Comparée aux autres pays d'Amérique du Sud, la population du Chili est relativement homogène. Les premiers colons espagnols se mêlèrent aux Amérindiens, Picunches au nord, Araucans dans la Vallée centrale et Huiliches au sud. Leurs descendants métis représentent plus de 92% de la population actuelle. Les Indiens non métissés (Araucans, Mapuches, Quechuas) ne se rencontrent que dans les régions retirées et à l'extrémité méridionale, en Terre de Feu, où subsistent les Alakalufs, les Yagans et quelques centaines d'Onas. Les réserves qui leur sont accordées ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins. Ils représentent environ 6% des habitants.
La population du Chili est de 14 200 000 habitants. Plus du tiers de la population totale habite à Santiago. L'espagnol, parlé par la quasi-totalité de la population, est la langue officielle du Chili. L'usage des langues amérindiennes est limité.

Administrativement, le Chili est découpé en 13 régions - y compris la métropole de Santiago - à leur tour divisées en 40 provinces. Les provinces sont à leur tour divisées en municipalités.
Outre Santiago, la capitale (4 385 000 habitants), les autres grandes villes sont Concepción, Valparaíso (276 000 habitants), Viña del Mar, Talcahuano (247 300 habitants), Antofagasta (218 000 habitants), Temuco (211 000 habitants) et Punta Arenas (113 000 habitants).


Gouvernement et vie politique

Les institutions du Chili reposaient sur la Constitution de 1925 avant le coup d'État en 1973. Bien que théoriquement toujours en vigueur, la plupart des clauses constitutionnelles garantes de la démocratie du pays et de son fonctionnement furent alors suspendues. Une nouvelle Constitution fut approuvée en 1980, mais ce n'est qu'en 1989 que ses principaux principes furent appliqués.

La Constitution de 1980 confère le pouvoir exécutif à un président, élu par le peuple pour quatre ans, et à son cabinet qu'il nomme lui-même. Cependant, les militaires ont conservé le contrôle du gouvernement jusqu'en 1989, date à laquelle a été organisée la première élection présidentielle au suffrage universel. Conformément à la Constitution, le pouvoir législatif est détenu par une Assemblée nationale à deux Chambres. La Chambre des députés est composée de 120 membres élus et le Sénat de 47 sénateurs également élus.

Les régions sont placées sous l'autorité des gouverneurs. Ces derniers ainsi que les responsables des provinces sont nommés par le président.

À la suite du coup d'État de 1973, toute activité politique fut suspendue, puis interdite en 1977. Les partis politiques furent à nouveau légalisés en 1987. Les démocrates-chrétiens, le parti de Rénovation nationale et divers groupes socialistes furent au nombre de ceux qui contestèrent les élections de 1989. Aux élections législatives de 1993, les partis de centre gauche (Parti démocrate-chrétien, Parti socialiste et Parti pour la démocratie notamment), regroupés au sein de la Concertation nationale pour la démocratie, ont obtenu la victoire.


Economie

Depuis le début de ce siècle, l'économie chilienne est dominée par la production de cuivre. Depuis le renversement du gouvernement Allende en 1973, le pouvoir joue un rôle réduit dans l'économie, la plupart des sociétés nationalisées ayant été privatisées.

Les secteurs les plus dynamiques ont été ceux du matériel de transport, de l'industrie chimique et des produits agroalimentaires.
Néanmoins, la croissance économique du Chili est encore trop tributaire de ses exportations minières, ce qui fragilise l'économie générale du pays.

En 1995, l'agriculture employait près de 12% des actifs au. À l'exception de l'élevage ovin pratiqué dans le sud du pays, la majorité des activités agricoles sont concentrées dans la Vallée centrale.
Les principales cultures sont le blé, la pomme de terre, la betterave à sucre, le maïs, le riz, la tomate et l'avoine. Les fruits ont une place prépondérante : raisin, melons, pommes, pêches, abricots, prunes et cerises. Le pays est un important producteur de vin. De larges troupeaux de moutons sont élevés en Terre de Feu et dans les pampas de Magellan.

La forêt couvre près de 12% du territoire chilien. Les bois exploités sont à la fois des feuillus comme le laurier et des bois tendres tels que le pin. Ils servent essentiellement au bois de charpente et à la fabrication de pâte à papier.

Le Chili possède l'une des plus importantes industries de pêche de l'Amérique du Sud. Les espèces les plus abondantes sont la sardine, le maquereau, le colin, l'anchois et le homard.

Le Chili possède l'un des plus formidables gisements de cuivre connu à ce jour et il en est l'un des premiers producteurs. Le cuivre représente près de la moitié des exportations annuelles totales en valeur; mais celle-ci est largement soumise aux fluctuations des prix du marché mondial.

Le pétrole et le gaz naturel, découverts pour la première fois en 1945, sont exploités en Terre de Feu et dans le détroit de Magellan. Le Chili a aussi de vastes gisements de nitrates, d'iode, de soufre et de charbon ainsi que d'argent (6e producteur mondial), d'or, de zinc, de manganèse et de molybdène.
L'unité monétaire du Chili est le peso qui a remplacé l'escudo en 1975.


Histoire

L'explorateur portugais Fernand de Magellan fut le premier Européen à visiter l'actuel Chili en débarquant sur l'île Chiloé lors de son périple en 1520, après avoir traversé le détroit qui porte désormais son nom. La région fut alors appelée Tchili, du nom des indigènes qui la peuplaient et qui signifie en indien "neige". À cette époque, toute la zone au sud du fleuve Rapel était habitée par les Mapuches (appartenant au groupe des Araucans), peuple indien doté d'une rare habileté au combat. Les tribus du nord du Chili étaient soumises depuis le XVe siècle par les Incas du Pérou.

C'est à partir de 1535, fin de la conquête espagnole du Pérou par Francisco Pizarro, que l'un de ses capitaines, Diego de Almagro, entama la conquête des terres situées au sud de Cuzco. Après trois ans de vaines recherches sur le territoire chilien, l'expédition qui n'avait pas trouvé d'or et s'était heurtée aux redoutables Mapuches retourna au Pérou.

Pedro de Valdivia, envoyé par Charles Quint, conduisit une seconde expédition à travers le sud du Chili en 1540. Malgré une farouche résistance des Mapuches, Valdivia parvint à établir plusieurs colonies, dont Santiago de la Nouvelle Estrémadure en 1541, Concepción en 1550 et Valdivia en 1552. Mais en 1554, les Mapuches organisèrent un soulèvement général, massacrant Valdivia et nombre de ses compagnons; ils dévastèrent toutes les villes, excepté Concepción et La Serena. Les Mapuches furent la seule grande tribu indienne à résister aux assauts des Espagnols. Les combats continuèrent de façon intermittente pendant et après la période de colonisation entreprise par l'Espagne et ne cessèrent que vers la fin du XIXe siècle.

En 1557, l'Espagne, par l'intermédiaire d'un gouverneur, prit possession du territoire chilien. Au sein de cet empire colonial, le Chili fut d'abord une dépendance de la vice-royauté du Pérou avant d'avoir son propre gouvernement, dirigé par un gouverneur et un Tribunal royal. Le développement du pays fut lent, notamment en raison de l'absence de mines d'or ou d'argent susceptibles d'attirer les Espagnols. En outre, le Chili était éloigné des grands centres péruviens de colonisation et difficile d'accès. L'agriculture dans la Vallée centrale était la principale activité, permettant de fournir des produits alimentaires au Pérou, notamment du blé.

Les premières idées nationalistes prônant l'indépendance chilienne remontent au XVIIIe siècle. Deux mouvements principaux se développèrent : les royalistes, d'un côté, et les patriotes, de l'autre. Leurs combats aboutirent à une première victoire en 1810, date à laquelle, avec d'autres colonies espagnoles, le pays rompit tout lien politique avec l'Espagne. Le conseil municipal de Santiago destitua le gouverneur colonial du Chili et délégua ses pouvoirs à une assemblée de sept personnes. Bien qu'officiellement indépendant de l'Espagne dès cet instant, le Chili resta en guérilla contre les troupes espagnoles envoyées du Pérou, qui entreprirent une reconquête de 1814 à 1817.

Dès le 4 juillet 1811, le premier Congrès national élit une junte révolutionnaire avec à sa tête Bernardo O'Higgins. D'abord battus (à Rancagua, en octobre 1814), les troupes chiliennes bénéficièrent de l'appui de l'Argentin, José de San Martín, qui lança son armée des Andes à l'assaut du Chili. Le 12 février 1817, la défaite d'une armée royaliste à la bataille de Chacabuco mit un terme au contrôle des Espagnols sur le nord du Chili.

San Martín refusa le pouvoir et fit désigner O'Higgins comme directeur suprême; un an plus tard, le 12 février 1818, le Chili proclama son indépendance. Cependant, les forces royalistes gardèrent le contrôle d'une grande partie du sud jusqu'à la bataille de Maipú, en 1818. Ce n'est qu'en 1826 qu'elles furent définitivement chassées du pays.

O'Higgins dirigea le pays en dictateur jusqu'en 1823, date à laquelle il fut obligé de démissionner face à l'hostilité populaire. La république, instaurée en vertu d'une constitution libérale, fut proclamée à l'instigation de Ramón Freire. Mais les rivalités entre les nombreux partis politiques semèrent l'anarchie jusqu'en 1830. Le général Joaquín Prieto, à la tête des conservateurs, fomenta une révolte qui lui permit de s'emparer du pouvoir. En 1831, Prieto devint président mais la personnalité marquante du gouvernement était Diego Portales, qui occupa divers ministères. Une nouvelle Constitution, conférant d'immenses pouvoirs à l'exécutif, fut adoptée en 1833. Plusieurs fois, les libéraux échouèrent dans des tentatives de renverser les conservateurs (1835, 1851 et 1859).

Sous le gouvernement conservateur, la politique extérieure du Chili fut marquée par une série de conflits larvés avec les pays voisins, d'abord avec le Pérou et la Bolivie en 1839 (bataille de Yungay), puis avec l'Argentine en 1843. Ce dernier conflit prit fin en 1881 après avoir failli, à plusieurs reprises, dégénérer en guerre ouverte. Un traité fut alors signé et accorda la moitié de la Terre de Feu au Chili.

Par la suite, le Chili entreprit l'exploitation des riches gisements de nitrate dans le désert d'Atacama. Rejetant les prétentions de la Bolivie sur ce territoire, en février 1879, l'armée chilienne envahit le port bolivien d'Antofagasta. Deux mois plus tard, le Pérou, allié à la Bolivie, déclara la guerre au Chili, l'entraînant dans la guerre du Pacifique. Vainqueur de ce conflit en 1883, le Chili agrandit considérablement son territoire en annexant la province bolivienne d'Antofagasta et la province péruvienne de Tarapacá. Le Pérou lui céda également Tacna et Arica sous condition d'organiser un référendum dix ans plus tard. Bien que ne parvenant pas à se mettre d'accord sur les conditions du plébiscite, les deux pays signèrent néanmoins les clauses régissant le territoire en 1928 : Tacna devint possession du Pérou et Arica revint au Chili.

En 1891, une alliance étroite entre forces politiques et clergé catholique se rebella contre le gouvernement du président José Manuel Balmaceda, chef du Parti libéral. Sous le commandement du capitaine Jorge Montt, officier de marine, les rebelles s'emparèrent de la flotte chilienne et des riches provinces du nord. En août, ils vainquirent une armée gouvernementale à proximité de Valparaíso. La ville tomba aux mains des rebelles, de même que Santiago. Cette chute marqua pratiquement la fin de cette guerre civile qui fit plus de 10 000 victimes et des dégâts matériels considérables. Balmaceda se suicida en septembre. Une des conséquences de ce conflit fut l'orientation du régime vers un système parlementaire, accordant plus de pouvoirs au Congrès.

Peu après, Montt devint président. Le Chili entra alors dans une longue période de paix et de reconstruction. En août 1906, un terrible tremblement de terre détruisit pratiquement la ville de Valparaíso et ravagea des quartiers de Santiago, tuant plus de 3 000 personnes et laissant près de 100 000 sans-abri.

Les libéraux remportèrent les élections de 1920, mettant à la tête du pays Arturo Alessandri Palma, ancien ministre de l'Intérieur. Celui-ci tenta de faire adopter ses projets de réforme; mais en 1924, des chefs militaires renversèrent Alessandri et rétablirent la dictature. Cependant, le nouveau pouvoir fut à son tour renversé au début de 1925.

Alessandri retrouva la présidence, mais son mandat dura moins d'un an. Après maints coups d'État et changements de gouvernements, Alessandri fut réélu président en 1932, grâce au soutien des partis centristes et des partis de droite. Il conserva cette fonction jusqu'à la fin légale de son mandat en 1938.

En 1936, un nouveau parti politique fut constitué : le Front populaire, comprenant à la fois des radicaux, des socialistes et des communistes. Il remporta les élections de 1938 et un nouveau gouvernement, présidé par le radical Pedro Aguirre Cerda, fut constitué. Son ambitieux programme, inspiré du New Deal américain, et mettant l'accent sur l'éducation et l'industrialisation, fut brisé par un tremblement de terre dévastateur qui tua 30 000 personnes en 1939.

L'élection présidentielle de 1946 fut remportée par Gabriel González Videla, chef du Parti radical, soutenu par une coalition composée de radicaux et de communistes. González Videla nomma, pour la première fois dans l'histoire du pays, trois communistes dans son cabinet, mais la coalition ne dura pas six mois. Souvent en désaccord avec les autres membres du gouvernement, les communistes quittèrent le pouvoir en avril 1947. Quelques mois plus tard, le Chili rompit ses relations diplomatiques avec l'Union soviétique.

La situation se durcit et, en 1948, des centaines de communistes furent arrêtés en vertu de la loi pour la Défense de la démocratie qui interdisait le Parti communiste. Une révolte militaire menée par l'ancien président Ibáñez fut réprimée et la période qui suivit fut troublée par une agitation sociale importante. En 1951, presque tous les secteurs de l'économie furent touchés par les grèves. L'année suivante, le peuple manifesta son hostilité aux partis traditionnels en élisant le général Carlos Ibáñez, soutenu par le Parti agraire-travailliste.

En 1958, Jorge Alessandri Rodríguez, ancien sénateur et fils d'Arturo Alessandri Palma, fut élu président. À la tête d'une coalition regroupant libéraux et conservateurs, il préconisa un programme en faveur de la libre entreprise et des investissements étrangers.

L'élection présidentielle de 1964 fut remportée par le candidat démocrate-chrétien et ancien sénateur Eduardo Frei Montalva. Il entreprit de grandes réformes : la nationalisation partielle des mines de cuivre par la loi du 25 juillet 1966 associant l'État à la Kennecott Cooper et à l'Anaconda Cooper; puis, en 1967, une réforme agraire qui prévoyait l'expropriation des exploitations de plus de 80 ha, mal exploitées ou abandonnées. Mais celles-ci soulevèrent un mécontentement à gauche comme chez les conservateurs et lui valurent une violente opposition politique. Pour la droite conservatrice, cette politique réformatrice était spoliatrice, alors que la gauche jugeait l'action de Frei trop timorée.

À l'approche de l'élection présidentielle de 1970, l'opposition de gauche s'unit pour former l'Unité populaire et désigna Salvador Allende Gossens comme candidat. Celui-ci conduisit une campagne fondée sur un programme promettant la nationalisation totale de toutes les industries de base, des banques et des communications. Il reçut non seulement près de 37% des voix, mais également le soutien inconditionnel du Congrès face à son adversaire de droite, l'ancien président Alessandri. Allende devint alors le premier président élu sur un programme socialiste dans un pays non communiste.

Une fois en fonction, le président Allende mit vite en application les promesses faites durant sa campagne, transformant le pays en État socialiste. Une partie importante de l'économie passa sous le contrôle de l'État : mines (loi de juillet 1971 sur le cuivre), banques étrangères et entreprises monopolistiques furent nationalisées. La réforme agraire s'accéléra et des conseils paysans furent institués. De plus, Allende entreprit de redistribuer le revenu national, augmenta les salaires et institua un contrôle des prix. Cependant, l'opposition ne resta pas inactive et, dès 1972, organisa des mouvements de panique. Les conditions se détériorèrent en 1973 : l'inflation galopante, la pénurie alimentaire due à la fois à la restriction des crédits étrangers et à la politique des détaillants et des petits industriels qui stockaient les marchandises, les grèves et la violence politique menèrent le Chili au bord du chaos. En plus de cette opposition interne, les États-Unis, méfiants à l'égard du nouveau pouvoir chilien, pratiquèrent un blocus financier envers le pays.

Le 11 septembre 1973, les militaires s'emparèrent du pouvoir, et le président Allende trouva la mort lors de l'assaut du palais présidentiel par l'armée.

C'est le général Augusto Pinochet Ugarte qui prit la tête de la junte militaire et adopta, en juillet 1974, le titre de "chef suprême de la nation". Aussitôt, il suspendit la Constitution, dissolut le Parlement, imposa la censure absolue et interdit tous les partis politiques. Il lança par ailleurs le pays dans une campagne de terreur contre la gauche et de répression sanglante. Des milliers de personnes furent arrêtées. Beaucoup furent exécutées, torturées ou durent s'exiler, tandis que d'autres furent longuement emprisonnées ou "disparurent".

Le 5 octobre de la même année, Pinochet organisa un plébiscite visant à reconduire son mandat après mars 1989 jusqu'en 1997. Alors que le "non" l'emporta avec près de 55% des voix, Pinochet annonça qu'il prolongeait son mandat jusqu'en mars 1990. Néanmoins, en décembre 1989, le Chili connut le premier scrutin présidentiel organisé depuis dix-neuf ans. L'élection donna la majorité au candidat démocrate-chrétien Patricio Aylwin.

Alors que Pinochet demeurait à la tête de l'armée de terre, le président Aylwin nomma, en avril 1990, une commission d'enquête "pour la vérité et la réconciliation" sur les violations des droits de l'Homme sous le régime précédent. Ses réformes économiques visèrent à maintenir un taux de croissance élevé et à instaurer une intégration sociale. Le pays s'ouvrit sur l'extérieur en multipliant les exportations, en particulier vers les États-Unis, grâce à un accord bilatéral de commerce et d'investissements. Les élections municipales de juin 1992 renforcèrent la victoire des démocrates-chrétiens.

À l'élection présidentielle de 1993, le candidat démocrate-chrétien de la Concertation nationale pour la démocratie, Eduardo Frei Ruiz-Tagle, fils de l'ancien président Eduardo Frei Montalva, l'emporta sur Arturo Alessandri, candidat du centre droit.



Retour vers le haut - Retour vers la Géographie


Americas - Découvrez un nouveau monde
| © Americas-fr, 1999-2002 | Publicité | Contacts | Partenariat |